Les Grondements des Terres ont quitté le 3 avril la forêt du Moulin d’Amour et les habitant·es de Vufflens, qui ont vu éclore notre mouvement les 4-5 mars dernier. La contre-expertise du Moulin d’Amour est terminée, mais la lutte autour de l’accaparement des terres et des ressources dans laquelle elle s’inscrit ne fait que commencer.
Les Grondements des Terres ont quitté le 3 avril la forêt du Moulin d’Amour et les habitant·es de Vufflens, qui ont vu éclore notre mouvement les 4-5 mars dernier. La contre-expertise du Moulin d’Amour est terminée, mais la lutte autour de l’accaparement des terres et des ressources dans laquelle elle s’inscrit ne fait que commencer.
Pourquoi un mois d’occupation d’une forêt à Vufflens-la-Ville ?
En quelques semaines, nous avons pu échanger avec les habitant·es de Vufflens, constater la diversité du vivant en présence, partager connaissances et outils de lutte. Nous avons mis au jour les odieuses pratiques d’Orllati et de son fidèle conseiller le bureau Impact Concept SA.
Nous avons organisé des assemblées populaires et des tables rondes, découvert la forêt avec des classes d’enfants et visité des fermes avec des paysans de la région, sans oublier les kilos de pesto à l’ail des ours et les centaines de repas cuisinés !
Cela aura été un lieu sybole des mécanismes de destruction capitalistes, et de la marchandisation des matières premières, que nous combattons. Un lieu de lutte opposant les profits de quelques grandes entreprises avec les intérêts du plus grand nombre. Un lieu où — cette fois — il n’était pas trop tard. Les terres, en grondant, ont montré qu’il y avait à Vufflens des personnes en soucis, qui se dressent à présent fermement contre ce projet de gravière d’Orllati.
Expérience démocratique, partage de connaissances, bourdonnement artistique… la contre-expertise a également été un lieu de convergence.
Entre les habitant·es et avec les militant·es, entre des luttes régionales qui s’opposent à l’industrie du béton. Elle a été l’occasion d’initier un comité de « veille sur le béton » à l’échelle romande. Rejoignez-le !
Au-delà du Moulin d’Amour
Différents collectifs du pays, inspirés par cet élan, ont depuis quelques semaines revendiqué des actions inventives dénonçant également l’industrie du béton et l’artificialisation des terres.
Iels s’en sont par exemple pris à des machines, que ce soit contre Colas à La Sagne ou contre la démolition de l’ancien Quartier libre de Clendy-Dessous à Yverdon. Un poisson d’avril de 10m de long à été accroché à la plus haute grue d’un chantier. Une centaine de pneus ont été dégonflés sur les chantiers romands d’Orllati, afin de faire ralentir pour un temps son insatiable course au profit.
C’était le début des Grondements des Terres !
Le premier Grondement s’apaise, nous quittons Vufflens en confiant le témoin de la lutte à celles qui y vivent et s’y organisent déjà. Mais les terres ne se reposeront pas !
Notre mouvement garde ses centaines d’yeux et d’oreilles à l’écoute des luttes qui en auraient besoin. Rejoignez l’élan !