Manifeste partie 6

Qui et comment ?

Pays soi-disant neutre et tranquille, la Suisse a été marquée au cours de son histoire par des mouvements sociaux qui ont obtenu des droits en défiant les institutions en place. Les Bourla-Papey du 19ème siècle étaient des paysans révoltés contre le retour des droits féodaux, qui brûlèrent des actes administratifs contre les privilèges des aristocrates. Les féministes du 20ème siècle ont marqué le pays par leurs luttes offensives pour leur émancipation. Au 21ème siècle, des jeunes militant·es pour le climat, des paysan·nes et membres d’organisations qui défendent l’accès à la terre, des zadistes, des militant·e·s écologistes ou pour la justice sociale, des partisans et partisanes de l’autonomie, des jeunes et vieux et vieilles sans étiquettes, désabusées et joyeusement déterminées ont marqué le paysage politique. Aujourd’hui, toutes et tous, nous nous retrouvons autour de la nécessité d’enrayer la machine en l’entravant dans nos régions.

Nous avons constaté le clivage entre les partisan·es d’une écologie bourgeoise et les classes populaires. Nous avons décidé de réunir nos forces, de rallumer un espoir et d’agir. Nous allons reprendre des terres et des forêts, bloquer des projets et des industries polluantes, cibler les institutions complices. Nous allons encourager et soutenir les résistances locales aux projets dévastateurs, tisser des liens avec les luttes existantes ou en germe, et nous inscrire dans les démarches solidaires avec les victimes de ce système. Nous parions sur la convergence entre les mouvements pour la justice climatique et sociale et les mouvements paysans, motivé·es par la volonté de reprendre les terres pour y faire pousser un monde qui ne les détruirait plus. Pressé·es par l’urgence d’agir, nous sommes inspiré·es par les mouvements de lutte contre l’artificialisation des terres et les ravages agro-industriels, en France et ailleurs.

Rejoignez-nous, formons des résistances climatiques, territoriales et paysannes contre le ravage agro-industriel, contre l’artificialisation, la concentration et l’accaparement des terres. Reprenons-les aux industries qui les détruisent !